12 December 2012 in Conference, Entrepreneurship, podcast | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
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Les témoignages de plus en plus poignants se sont multipliés, comme ce vigneron qui écrit au Ministre des Finances Moscovici, et lui fait part de moult propositions (au moins on reconnaitra la patte de l’entrepreneur et patron de TPE qui cherche des solutions).
Le gouvernement aurait cédé, de manière insuffisante disent les #geonpi, même si la CGPME semble apprécier le geste.
Je disais en conclusion de mon premier post que le débat semblait se déplacer de la taxation de la plus-value de cession à la reconnaissance de la valeur créée par les entrepreneurs. En fait, j’ai à nouveau l’impression que nous revenons à un clivage gauche/droite stérile, comme cette interpellation de la Ministre Fleur Pellerin par Laure de La Raudière (UMP, opposition). D’un succès médiatique réel, le mouvement des #geonpi est devenu un débat politique à nouveau et cela est bien dommage.
Je voudrais revenir sur différents points :
1. Le mouvement des pigeonsJe ne me reconnais toujours pas dans ce mouvement. Ce n’est pas 68,000 like sur une page facebook (toujours anonyme… quel courage !) qui en font un mouvement légitime. C’est un peu comme si je me déclarais porte-parole de mes 12,000 followers sur twitter.
Mercredi dernier, tout un tas d’associations (dont je ne suis pas membre, mais qui elles représentent officiellement plein de gens) ont signé un communiqué de presse demandant tout simplement le retrait de la mesure incriminée.
Sur twitter et Pinterest, on a encore entretenu la confusion (en tout cas, moi je la lis comme cela)… Les messages twitter faisaient croire à un soutien à #geonpi, alors que cela n’était limpidement pas le cas si on lit le communiqué de presse. C’était un collectif contre le PLF2013, nuance…
D’ailleurs Jean-David Chamboredon (patron du fonds ISAI, qui comme d’autres signataires, a beaucoup à y perdre aussi, voir la section sur les investisseurs en capital) s’est mis en disponibilité du conseil d’administration de France Digitale pour devenir porte-parole officiel des #geonpi. On se préservera de conflits d’intérêts.
Enfin, je trouve déplacé pour le porte-parole du mouvement de se transformer en roi de la gaudriole, même si j’apprécie souvent ses bons mots ; idem pour nombre d’entrepreneurs proches du mouvement qui fustigent le président de la CGPME, parce qu’il a un avis contraire à celui des #geonpi ? Mélange de genres malheureux à l’heure où il faut plutôt être sérieux non ?
(je demande par avance pardon à ceux que je cite que je considère comme mes amis. J’illustre juste mes propos par les vôtres, car c’est vous que je suis et je lis sur les réseaux sociaux… Et bien sûr, chacun a le droit d’avoir ses propres opinions et de les partager.)
2. un point sur l’égalité de tous devant la fiscalité
J’entends encore partout que personne ne remet en cause le postulat de la même imposition sur le travail que sur le capital (moi compris).
En revanche, j’entends ici et là qu’il y a capital et capital. Il y a le capital investi dans des véhicules non productifs (au sens du « redressement productif » n’est-ce-pas ?) tels que les œuvres d’art (beaucoup de fronde contre leur fiscalité, en effet une toile produit finalement peu d’emplois…), ou les actions d’une société du CAC 40 ; et le capital investi dans mon entreprise où je transpire et souffre et produit de la valeur-ajoutée.
Revenons sur ces points :
Revenons à une imposition commune entre le travail (les salariés) et le capital (les entrepreneurs, en faisant abstraction des points ci-dessus). Je suis d’accord sur le principe, mais je conteste l’assiette de calcul.
J'estime que les salariés bénéficient d’avantages en nature, non comptabilités comme tels, et qui changent significativement l’assiette de calcul, pour que les impositions soient comparables :
Dans le débat public actuel, je ne lis que rémunération du risque financier de l’investissement, voire du risque de liquidité (pas de sortie garantie avant longtemps, contrairement à une action côtée très liquide). Ne faudrait-il pas aussi un abattement forfaitaire pour les entrepreneurs créateurs d’entreprise pour prendre en compte cette disparité d’assiette de calcul et ces risques humains et sociaux ?
J’ai lu que certains demandent un abattement de 40% sur la plus-value de cession des entrepreneurs, l’alignant ainsi sur l’abattement de 40% existant déjà sur les dividendes d’actions côtées. Pourquoi pas.
Mais il existe d’autres techniques qu’il conviendra d’explorer en détail. Il semble que les britanniques n’imposent les dix premiers millions de livres de plus-value qu’à 10%, et que c’est progressif ensuite. Imaginez cela. Vous vous faites neuf millions cash (de quoi voir venir hein ?), et ensuite vous contribuez à l’effort national… C’est motivant je trouve.
3. l’impact fiscal sur les entrepreneurs
Je suis encore très étonné de ce que les entrepreneurs prennent pour argument principal de leur motivation d’entreprendre l’imposition sur leur potentielle plus-value de cession.Un détail technique. Je lis ici et là des seuils de détention, des durées de détention. Il faut absolument quelque chose de simple et de lisible, qui ne soit pas liée au temps ni au pourcentage pour parfaitement aligner les intérêts des investisseurs et des entrepreneurs avec le marché:
4. L’impact
sur les capitaux-risqueurs
Certains investisseurs en capital se sont insurgés publiquement contre le PLF2013 en parlant d’assassinat (cf. Philippe Collombel dans l’Expansion).
La nuance à apporter est que l’assassinat concerne les investisseurs et pas du tout les entrepreneurs. Petite confusion bien utile même si l’article de l’Expansion a essayé d’expliquer les points techniques.
Pour mémoire, l’argent d’un fonds investissement souscrit par des LP (investisseurs institutionnels en général) est géré par des GP (general partners). Après un rendement minimum (dans les 7-8% par an pendant 10 ans !), la plus-value dégagée est partagée entre les LPs (en général à 80%, exonérée d’impôts, car statut de FCPR), et les GPs (donc les 20% restants). Cette clause prévoyait de passer l’imposition à 75% (tranche haute) + cotisations diverses, soit près de 92%. Autant dire que la plus-value potentielle des investisseurs est réduite à néant, et que c’est LEUR motivation qui est en jeu, car de fait, le projet de loi les transforme en simples salariés de leurs fonds sans plus-value potentielle.
Par corollaire, si les GP ne sont plus motivés, ils n’investissent plus, et donc il y aura potentiellement moins d’argent pour les entrepreneurs (tout cela étant relatif, car il y a plein de fonds qui n’arrivent pas à dépasser le hurdle rate, donc pas de carried interest…).
Cette clause semble amendée depuis. Et il faudrait évidemment revenir au principe de base (s’il est retenu) du même taux d’imposition pour tout le monde ! Voire un taux moindre pour les entrepreneurs et les investisseurs dans les entreprises de croissance… Il semblerait que l’imposition sur le carried interest en Grande-Bretagne n’est que de 28% ?Il faudrait donc être précis dans le débat public, éviter les confusions, les amalgames, peut-être même instaurer un fact-checking régulier sur les différents articles / posts sur un site indépendant (ou alors les #geonpi s’y collent…), comme l’a fait le New York Times pendant le 1er débat Obama-Romney.
5. impact fiscal sur les salariés de startups
En reprenant tous les points ci-dessus, il faut garder à l’esprit qu’il est plus sûr de rejoindre en tant que salarié une entreprise établie plutôt qu’une startup. Le risque est important qu’elle aille au tapis, et de perdre son emploi. Nous utilisons alors des mécanismes de participation, dit stock-options, localisés en France sous forme de BSPCE et BSA. Il est indispensable de maintenir ces mécanismes d’incentive (83% des startups l’utilisent, d’après le baromètre de France Digitale) pour pouvoir continuer à attirer des collaborateurs.
Je maintiens donc mon point de vue précédant : il faut une politique globale en faveur de l’entrepreneuriat en France, à la fois fiscale, sociale, humaine. Le baromètre de France Digitale sur un panel de 108 startups est éclatant : 87% d’emplois en CDI, plus de 24% de croissance des effectifs par an. (lire aussi l'article de Patrick Robin dans le Point, qui donne beaucoup de chiffres à la fin). Et ma perception, pour avoir participé de nombreuses fois à ses Universités d’été, et à quelques réunions, est que le MEDEF ne représente pas les TPE et PME de croissance qui créent de l’emploi. Nous avons besoin d’un autre véhicule. Peut-être France Digitale pour ceux qui sont dans l'Internet. Mais de manière générale, un organisme regroupant les petites entreprises de très forte croissance qui génèrent de l'emploi et de la valeur ajoutée.
Philippe Hayat est pressenti pour être un haut commissaire à l’entrepreneuriat. Il sait de quoi il parle, répandant la bonne parole depuis des années dans les lycées avec « 100.000 entrepreneurs » auquel j’ai participé, lui-même entrepreneur et investisseur. Je trouve plutôt encourageant pour le gouvernement de prendre cette mesure et de se doter d’un interlocuteur. Maintenant encore faut-il lui donner des moyens, une importance réelle, et une équipe d’experts à la manière de feu le Conseil National du Numérique pour travailler sur les sujets ? Ou est-ce un n-ième coup d’épée dans l’eau ?
15 October 2012 in Current Affairs, Entrepreneurship | Permalink | Comments (3) | TrackBack (0)
Tags: #geopi, digital, entrepreneur, france, geonpi, pigeon
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Ne voyez aucune allusion à la phrase du Président de la République, "je n'aime pas les riches"...
J'ai été apostrophé sur twitter il y a quelques jours sur ce "mouvement des entrepreneurs" et le projet de loi de finances :
Je me sens mal à l'aise devant ce "débat" repris sur les médias sociaux, la radio, la TV, la presse, online, pour plusieurs raisons (j'ai twitté toutes mes sources dans les derniers jours - je vous laisse le soin de les retrouver).
Si je résume le débat pour moi, je souhaiterais des propositions et éclaircissements sur les points suivants :
update: j'ai l'impression qu'au-délà de l'imposition des entrepreneurs, le débat commence à prendre forme autour de la reconnaissance et de l'aide apportée aux entrepreneurs comme moteurs de croissance de notre économie.
(post écrit d'un jet... je me réserve le droit de l'amender, compléter avec vos commentaires et précisions, ou de changer d'avis ... - nan, je déconne...)
03 October 2012 in Current Affairs, Entrepreneurship | Permalink | Comments (4) | TrackBack (0)
Tags: geonpi, lpf2013, pigeons
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The folks at the FI just published the video + slides of my talk from last year. I talk about market sizing, market types, market entry strategy and differentiation.
Let me know your thoughts in the comments.
ps: I have lost quite some weight since last year :)
29 September 2012 in Conference, Education, Entrepreneurship, Venture Capital & Private Equity | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: founderinstitute, market, strategy
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I had not published these pictures, waiting for my friend Om to publish his piece, which came out today.
nota: my Leica and iPhone were definitively not the proper cameras to take pictures in this visit, a Canon/nikon with quick autofocus, and automatic settings would have rendered better...
We had visited Xavier together a few years back, and myself many times when Xavier served on the advisory board of my previous company, vpod.tv. Suffice to say that I am still very impressed with him, every time we meet, by his frankness, willingness to innovate and very strong drive. Om's paper will tell you more. Free mobile's offering came out today, and the presentation is well worth watching.
Free : lancement de l'offre mobile par Free
Xavier gave a nice candid interview on french TV later today:
FreeMobile: Interview de Xavier Niel sur France 5 par SuperBeurkMan
Here's an interview less than a year ago with Xavier:
11 January 2012 in Entrepreneurship, Web/Tech | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
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05 November 2011 in apple, Books, Entrepreneurship, ORLM, podcast | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: onrefaitlemac, ORLM
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05 November 2011 in apple, Books, Entrepreneurship, mac, ORLM, podcast | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: apple, mac, onrefaitlemac, ORLM
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14 June 2011 in Conference, Entrepreneurship, Photography, Software | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: belgium, bizspark, brussels, european, microsoft, summit
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All 90 pictures taken with a Leica M9, using a Leica Summicron 35mm f/2 or a Leica Summicron 75mm f/2 + an iPhone 4 with the standard Camera app. Some post-processing using Aperture 3.x, with a plugin from Nik Software (Silver Efex Pro2). All pix are fully downloadable, but with my ususal Creative Commons licence : BY NC SA
11 June 2011 in Conference, Entrepreneurship, Photography | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: conference, e1conference, e1S2, france, internet, startup, toulon
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We all love to quote George W. Bush saying (presumably to Tony Blair) "The problem with the French is that they don't have a word for entrepreneur". Although "entrepreneur" is a French word, many people believe that it's true that France doesn't have entrepreneurs.
I was lucky to have been invited to the eG8 Forum held in Paris in the past 2 days, where the leaders of the world discussed global governance of the Internet and government involvement in our industry. It was pretty unclear to me whether this event will actually produce actionnable items and concrete measures at the G8 held today and tomorrow in Deauville.
But...
France was very well represented by many successful and upcoming entrepreneurs in plenary sessions, workshops, and also in the lobby of the conference, heavily networking and discussing with global peers.
On our way to dinner under the Louvre pyramid for the gala reception, I snapped the above picture of 3 great French entrepreneurs we all love and respect :
- Marc Simoncini, founder of Meetic.com, the leading European dating site (vs. Match.com and many other new startups). It's valued over 300m€ on the market (it's public). He's now heavily investing in the startup scene with his Jaina Capital investment vehicle.
- Jacques-Antoine Granjon, founder of Vente-Privée.com, the leading private sales company in the world (an original French idea) that span accross the globe with hundred of copycats, including Gilt Groupe in the USA, and probably inspired Groupon. He has over a billion € in revenues. VP just announced a JV with American Express to launch in the US. He occasionally invests in startups.
- Xavier Niel, founder of free/Iliad, the best alternative telco in France, that shaped the market to make France a leading country in broadband. Although relatively unknown outside France, his net worth from his company (valued slighly under 5b€ on the market is higher than the much publicized stake of Reid Hoffman for example in LinkedIn after the IPO). With his micro-seed fund Kima Ventures, he's invested in over 100 startups - 2 a week ! - in just one year all around the world.
In the 70s, a popular slogan was : "in France, we don't have Oil, but we have ideas". Well, in 2010s, not only do we have ideas, but we have great entrepreneurs, great execution and great entrepreneurs !
The local ecosystem has changed dramatically in the past 10 years. We have now seasoned entrepreneurs going through their 2nd or 3rd company; we have skilled employees who have already worked at startups and who understand the startup culture; we have successful entrepreneurs who are financing and mentoring younger or less experienced entrepreneurs. We are now having great role-models (such as the 3 folks above ;) for aspiring entrepreneurs to emulate. And bad VC funds are going out of business and being less of a nuisance ;) Experience at all levels of a company I believe is a much more valuable currency today than dumb cash to compete globally. And where there's a good business execution, they will be financing. It's not the other way around.
I don't think that local laws (labour laws particularly) and government hesitations should be a barrier or a reason not to start a company in France. The Internet is a global marketplace. Jeff Jarvis calls it affectionaly the 8th continent. We can start a company anywhere, target customers all over the planet, buy and sell everywhere.
France has great engineers thanks to its education system. And although it's true we don't excel at sales and marketing, we can hire US-trained executives to do just that. I genuinely think that what we lack is global ambition from the get-go and self-confidence that it's possible to succeed on a global scale.
French entrepreneurs are not quite there yet, still impressed by the warm glow of Silicon Valley's influence. But Marc, Xavier and Jacques-Antoine have shown us that it's definitively possible to grow out of France; folks such as the Rosenblum brothers, Oleg Tscheltzoff, Loic Le Meur, Gilles Babinet and PKM are doing it as well and get very much involved with the community (with public policy for example) and giving back with their time, money (angel investing) and network (such as LeWeb conference); not to forget folks such as Bernard Liautaud and Bruno van Ryb before them.
Exciting times.
26 May 2011 in Entrepreneurship | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: entrepreneurship, france, internet, startup
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